4 pages : Voie pro, une année décisive !
La rentrée se fait sous haute tension et l’année sera indéniablement décisive pour l’avenir de la voie pro et des PLP. Amorcée depuis quelques années, la transformation de la voie professionnelle s’accélère depuis la réélection de Macron. Aucun répit à cette rentrée. Après une fin d’année scolaire épuisante, les attaques se précisent et les déclarations du président et de notre ministre accentuent la mise en œuvre du démantèlement de la voie pro sous statut scolaire. Déjà la nomination de la ministre déléguée donnait à voir l’orientation. Pour eux la TVP est une réussite ; pour nous elle est un recul historique pour la formation et l’émancipation de la jeunesse, pour la qualification et l’insertion. Le développement frénétique de l’apprentissage en lien avec le culte de « l’entreprise formatrice » parachève ce travail de sape de la voie pro sous statut scolaire et avec elle l’ensemble des acquis de l’après–guerre.
Enfermé dans sa logique ultralibérale, le gouvernement poursuit aveuglément ses objectifs de plein emploi pour 2027. Mais cette politique ne se réalisera qu’au mépris et à la remise en cause de nos valeurs progressistes. Elle conduit inévitablement à une dégradation de la qualification et de sa reconnaissance par le salaire, à la précarisation d’une grande partie de la population.
Sacrifier la qualification et l’épanouissement personnel, imposer comme seule formation la réponse aux besoins locaux et aux métiers en tension sans jamais s’interroger sur les causes réelles de la désaffectation des salarié·es pour certains emplois et du malaise profond de la société est inadmissible !
Ces questions ont pris une ampleur encore plus particulière ces deux dernières années avec les crises sanitaire, économique, sociale et climatique que nous connaissons. Alors que les profits des grandes entreprises explosent, les organisations syndicales et de jeunesse sont unanimes sur le fait que le sujet prioritaire doit être l’augmentation des salaires, des retraites et pensions, des minima sociaux et des bourses d’études. C’est pourquoi, elles appellent à se mobiliser dès le 29 septembre et par la grève et la manifestation exiger d’autres réponses aux urgences sociales et environnementales que nous vivons !
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Tract : Le lycée professionnel dans le viseur de Macron
Alors que les besoins sociaux et l’urgence climatique nécessiteraient un effort considérable d’élévation des qualifications des jeunes, il ne s’agit, pour le gouvernement, que d’adapter, par les « compétences », la main–d’œuvre aux seules exigences des employeurs. Les dernières déclarations de Macron qui visent à démanteler la voie professionnelle sous statut scolaire, reprennent, à l’envie, cette doxa libérale de l’entreprise qui formerait mieux que la voie scolaire et qui par conséquent insérerait mieux.
[…]
La CGT Éduc’action dénonce cette offensive libérale qui conduira au démantèlement de la voie professionnelle sous statut scolaire. C’est un grand bond en arrière : l’objectif est de satisfaire les besoins du patronat en main–d’œuvre à faible coût, disponible et corvéable à merci. En diminuant l’enseignement général, en confiant l’enseignement professionnel aux entreprises, il diminue les chances d’émancipation et de poursuite d’études des lycéen·nes. La riposte se doit d’être à la hauteur de ces attaques. Dès le mois de septembre il faut organiser, partout, des HIS dans l’optique de construire, dans l’unité la plus large possible, une mobilisation d’ampleur pour empêcher ces projets de démantèlement.
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Notes de la CGT Educ’action : L’apprentissage : une voie dangereuse !
Avec la loi « Liberté de choisir son avenir professionnel » le contrat d’apprentissage s’est rapproché du droit commun du contrat de travail. Les protections des apprenti·es sont amoindries : possibilité d’extension des horaires de travail journalier et hebdomadaire dans des secteurs comme le BTP et les chantiers d’espaces paysagers (dérogation aux 35h sans autorisation de l’inspection du travail) et l’hôtellerie restauration (jusqu’à minuit). Le contrat d’apprentissage peut également être rompu pour faute grave ou inaptitude sans passer par
les prud’hommes.
[…]
La scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans revendiquée par la CGT doit se faire dans le cadre le plus protecteur possible. Pour la CGT Educ’Action le service public d’éducation sous statut scolaire reste le seul garant de l’égalité d’accès pour tou·tes à une formation professionnelle de qualité permettant de s’insérer durablement ou de poursuivre des études !