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Mar 15 2018

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Mouvement Inter 2018 : Le bilan

Bilan mouvement inter académique : Dernière balise avant mutation

Le mouvement inter-académique de cette année vient de s’achever. Le taux de satisfaction des demandes de mutation ainsi que les chiffres des demandes varient peu par rapport à ceux des années précédentes (un peu moins de 29000 participants, un peu plus de 42% de taux de satisfaction des demandes – chiffres du ministère).

Pour l’année prochaine, le ministère nous a annoncé que les groupes de travail concernant les BTS et les DDF (ex-chefs des travaux), se tiendront de manière unique pour tous les corps et non plus agrégés/certifiés d’un côté et PLP d’un autre. C’est une amélioration, demandée par la plupart des organisations syndicales (dont la CGT) depuis des années, il y aura une simplification et un gain d’efficacité, ce n’est cependant pas cela qui changera fondamentalement le mouvement…

Il y a une réelle disparité du taux de satisfaction des demandes de mutation en fonction des corps et des disciplines. Les PLP sont, une fois de plus, parmi les moins bien lotis de cette campagne de mutation, avec un taux de satisfaction d’environ 33% des demandes (25% sur le premier vœu).

Les difficultés à obtenir une mutation sont encore plus prononcées sur certaines disciplines du champ professionnel comme la construction mécanique ou l’électrotechnique où là le taux de satisfaction est presque de moitié sur le premier vœu. Ce faible taux de satisfaction est la conséquence des politiques publiques. C’est la conséquence d’une répartition des agents sur le territoire qui tient souvent de la gestion de la pénurie : on limite les capacités d’accueil de certaines académies pour ne pas en « déshabiller » d’autres ou pour uniformiser, le plus possible, le ratio titulaires/contractuels dans les académies! C’est une posture qui ne tient pas compte des conséquences humaines et qui, souvent, est inefficace : les collègues victimes de ce principe ne rejoignent pas toujours leur affectation ! Ainsi, en maintenant un nombre de contractuels conséquent, en limitant le nombre de postes ouverts au mouvement et en favorisant le recours aux heures supplémentaires, le Ministère diminue les possibilités de mutation. La CGT continue de revendiquer la titularisation de tous les contractuels ainsi que de meilleures conditions salariales.

Les réformes structurelles à venir telles qu’on nous les annonce (réforme du lycée, réforme de la voie professionnelle…) ne vont pas améliorer le droit à mutation, elles entraineront suppressions de poste, augmentation de la précarité… Il nous faut donc être combatif pour imposer l’École telle que nous la concevons.

L’essentiel des satisfactions de vœu de mutation le sont au titre des priorités légales (Rapprochement de conjoint, situation de travailleur handicapé, exercice en éducation prioritaire), de fait les collègues qui n’entrent pas dans ce cadre ont très peu de chance de voir leur demande de mutation satisfaite. Le ministère a annoncé une concertation pour modifier le barème de mutation de l’année prochaine afin de valoriser davantage les années d’ancienneté de poste. Cela risque de se faire au détriment des bonifications au titre des priorités légales. La CGT participera à cette concertation. Nous serons attentifs et constructifs pour que les possibilités de mutation soient améliorées. Mais si cela consiste à déshabiller Pauline pour habiller Pierrette, le droit à la mutation de gagnera rien ! Ce qui fait le mouvement ce n’est pas le barème mais les capacités d’accueil pour la mutation inter ou les postes ouverts pour la mutation intra.

Enfin pour toutes celles et ceux qui ont obtenu une mutation au mouvement inter ou qui souhaitent ou doivent participer au mouvement intra, la CGT Éduc’Action est là pour les aider. N’hésitez pas à nous demander conseils et à nous confier votre dossier de suivi de mutation.

Notre page sur le mouvement intra et le formulaire de contact

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