Qui est concerné ?
Tout personnel titulaire enseignant, d’éducation ou psychologue, qui est dans la situation de carrière suivante :
- dans la 2e année du 6e échelon
- du 18e au 30e mois du 8e échelon,
- dans la 2e année du 9e échelon.
A quoi ça sert concrètement ?
Pour les rendez-vous 1 et 2, à l’accélération de la carrière : 30 % des agent·e·s verront leur carrière accélérée sur cet échelon.
Pour le rendez-vous 3, à l’accès à la Hors-classe : il est établi que les agent·e·s doivent pouvoir dérouler une carrière complète sur au moins 2 grades. Cependant, l’appréciation finale du 3e rendez-vous et l’ancienneté dans la plage d’appel statutaire à la hors-classe influent sur l’accession à ce grade si convoité.
On peut noter que l’autorité administrative peut formuler une opposition à la promotion à la hors-classe, qui doit être motivée dans un rapport spécifique.
Il est difficile de comprendre pourquoi un fonctionnaire remplissant les critères d’accès et a priori soutenu par ses supérieurs hiérarchiques se verrait opposer un veto de l’administration.
Comment savoir si l’on est concerné·e ?
Si vous êtes dans l’une des positions décrites au-dessus (cf § Qui est concerné ?), vous recevrez (ou avez déjà reçu) au mois de juin un mail sur votre boîte académique vous indiquant que vous êtes concerné·e
Sur Iprof, le portail SIAE nouvellement créé vous renseigne sur les échéances.
Vous vous connectez sur le portail Portail Intranet Académique (PIA)
« gestion des personnels » → « Iprof » → « les services » → « SIAE » → « sirhen »→ « dijon »
Comment se préparer ?
Le rendez-vous de carrière ne vous est pas signifié en avance juste pour que vous passiez une année dans vos petits souliers, vous aurez un certain nombre de choses à faire
- Enrichir votre CV sur Iprof, en renseignant vos diplômes, vos formations et compétences, vos activités professionnelles, vos activités personnelles, vos « distinctions honorifiques », etc.
toute chose destinée à mettre en avant vos compétences spécifiques, votre polyvalence, votre motivation… - Préparer votre rendez-vous en constituant un résumé de carrière selon les axes suivants, appelé « document de référence de l’entretien »
I. Parcours professionnel : postes occupés avant l’accès au corps, depuis l’accès au corps, fonctions et missions particulières exercées. Les « éléments de contexte significatifs » doivent être précisés.
II. Compétences mises en œuvre dans le cadre de son parcours pro :
1, dans son environnement propre (classe, CDI, Vie Sco, CIO)
en 20 lignes maximum
2, dans une dimension collective (établissement, partenaires, environnement) en 20 lignes maximum
3, dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel : ce qui a été entrepris pour développer les compétences attendues du référentiel, ce qui est nécessaire comme accompagnement. en 10 lignes maximum
III. Souhaits d’évolution professionnelle, de diversification des fonctions. 20 lignes maximum
Ce dispositif nous force à apprendre à nous vendre car… c’est sur cette base que se dérouleront le ou les entretiens. Donc pour les modestes, les pas sûr·e·s d’elles/eux, les bon·ne·s petit·e·s soldat·e·s, c’est le moment de se faire pousser des dents de requin blanc.
Blague à part, la CGT Educ’action dénonce ces méthodes qui mettent en concurrence les personnels et développent des habitudes de compétition là où nous gagnerions à développer la coopération.
En quoi ça consiste ?
Selon les situations :
- Vous êtes enseignant·e, vous bénéficiez d’une inspection en classe, d’un entretien avec l’inspecteur qui a conduit l’inspection et pour le second degré, d’un deuxième entretien avec le chef d’établissement.
- Vous êtes professeur·e documentaliste ou CPE, vous bénéficiez d’une inspection en situation professionnelle, de deux entretiens, l’un avec l’inspecteur qui a conduit l’inspection et l’autre avec le chef d’établissement.
- Vous êtes PsyEN dans le premier degré, vous bénéficiez d’un entretien avec l’inspecteur de circonscription en lien avec l’IEN-A.
- Vous êtes PsyEN au sein d’un CIO, vous bénéficiez de deux entretiens, l’un avec l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de l’information et de l’orientation et l’autre entretien avec le directeur du centre d’information et d’orientation.
- Vous êtes DCIO, vous bénéficiez de deux entretiens, l’un avec l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de l’information et de l’orientation et l’autre entretien avec le directeur académique des services de l’éducation nationale.
- Vous êtes affecté·e dans l’enseignement supérieur, détaché·e à l’étranger ou sur des fonctions ne correspondant pas à votre corps d’appartenance, votre rendez-vous de carrière consiste en un entretien avec l’autorité auprès de laquelle vous exercez vos fonctions ou avec le supérieur hiérarchique direct.
Dans le cas où le rendez-vous de carrière comprend plusieurs entretiens, le délai entre deux entretiens ne peut excéder six semaines.
L’inspection revêt les mêmes modalités que l’inspection « ancien modèle ». Il vous appartient donc de fournir tout document relatif à la situation professionnelle observée (séquence, séance, progression, document pédagogique…) Le/la chef·fe d’établissement dans le second degré peut, comme auparavant, assister à l’inspection.
Les entretiens qui la suivent, eux, sont menés selon le plan du « document de référence de l’entretien » que vous avez rédigé.
Le compte-rendu
(annexe 3 du guide, pp. 13 à 22)
L’évaluation concertée par le/la ou les supérieurs hiérarchiques est transmise (il n’y a pas de délai précisé) à l’agent·e, qui a 3 semaines pour formuler des observations.
Important : Elle fait ensuite l’objet d’une validation par, selon les cas, le/la recteur·e, l’IA-DASEN, le/la ministre. La seule échéance fixe est donc qu’elle sera notifiée à l’agent·e dans les 2 semaines après la rentrée scolaire qui suit le rendez-vous de carrière. À partir de là des recours sont possibles, selon les corps : cela consiste généralement en un recours gracieux auprès de l’autorité de validation, dans les 30 jours francs après la notification. L’administration a 30 jours pour répondre. Si elle ne répond pas, cela vaut refus. A partir de ce moment, contactez vos élu·e·s CAPA ou CAPN pour vous défendre.
Le ministère avait communiqué sur la transparence plus grande de ces modalités. Or, nous constatons qu’en pratique il n’en est rien. Les possibilités de révision demeurent très arbitraires.
Pourquoi ça cloche ?
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Parce qu’un agent se retrouve à devoir développer des compétences qui consistent davantage à savoir se vendre devant son supérieur hiérarchique qu’à faire réellement son travail.
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Parce que cela entérine le fait que dans nos métiers, les temps de réflexion professionnelle et d’analyse des pratiques sont rares, et ne feront désormais que l’objet d’évaluations.
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Parce que visiblement, étant donné la nature des documents sur lesquels se basent les entretiens du rendez-vous de carrière, le cœur de notre métier n’est pas valorisé, mais ce sont bien les missions et activités annexes, celles qui font que vous « sortez du lot » qui vont présider à votre avancement de carrière.
Comme la quasi-totalité du PPCR, l’arbitraire est au rendez-vous : même si vous êtes éligible à un avancement, les quotas mis en place font que les critères demeurent d’une grande opacité, justifiée par le fait que le PPCR, présenté comme avantageux pour les agents n’est pas financé à hauteur de ses promesses. Introduisant une plus grande compétitivité entre les collègues, valorisant les missions annexes et non notre cœur de métier, soumettant l’avancement à des critères peu lisibles
La CGT Revendique :
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Un avancement au même rythme pour tout·e·s les agent·e·s.
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Une déconnexion de l’évaluation et de l’avancement de carrière (que des visites conseil remplacent les inspections).
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Des heures de concertation inclues dans le temps de service.
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Des hausses de salaires réelles.