Dans notre académie, la Dotation Horaire Globalisée atribuée aux collèges est calculée principalement avec une part structurelle et une part qualitative.
- La part structurelle : Elle est calculée selon les prévision d’effectifs, avec une jauge à 30 élèves par classe. le volume attribué correspond aux heures d’enseignement pour chaque niveau : 29h en 6e, 30h en 5e, 4e et 3e.
- La part qualitative : C’est sur cette part que sont pris les heures pour organiser les groupes à effectifs réduits. Chaque groupe réduit en Français compte pour 4,5h en 6e et en 5e, Chaque groupe réduit en maths compte 4,5h en 6e et 3,5h en 5e. Le reste de la part qualitative est attribué en fonction de l’IPS (indicateur de positionnement social) du collège. En Saône-et-Loire, il est aussi tenu compte de l’hétérogénéité des élèves accueillis (qui reflete l’écart type de l’IPS), pour des ajustements ou dimensionner la vie-scolaire.
- Le nombre de groupes à effectif réduit est déterminé à partir du nombre d’élève « à besoin » des évaluations nationales de l’établissement. Un complément d’heure peut etre attribué en fonction du nombre d’élèves « fragiles » sur un niveau.
- Apres tout cela, on ajoute les IMP, dont on nous avait pourtant promis la disparition.
Quelques éléments de réflexion à mettre en débat :
Dans le département de Saône et Loire, le cout horaire des groupes réduits à diminué la part qualitative de moitié, conséquence de cette organisation à moyens constants.
La mise en place des groupes de niveau conduit donc à largement diminier la marge d’autonomie des collèges s’ils veulent maintenir des enseignement faculatifs (latin, bilangue, informatique, théatre, photo…). Cela se fera forcement au détriment de dédoublements dans certaines matières, voire en augmentant les effectifs par classe.
Dans les petits collèges comme à cuiseaux, les petifs effectifs (même en hausse) provoquent une baisse forte de la DHG, car aucun groupe réduit n’est « financé » par une dotation particulière (la DSDEN estime que le collège peut organiser ses groupes sans moyen supplémentaire). La réduction de la part qualitative de l’établissement réduit toutes ses marges d’organisation, impose des heures suplémentaires à certain·es et au complément de service à d’autres.
La réduction de la part qualitative disponible comme marge d’autonomie pénalise aussi énormément les collèges dont les effectifs sont proches des seuils permettant l’ouverture d’une classe. En septembre l’arrivée tardive de quelques élèves supplémentaire conduira inéxoarblement à des classes à plus de 30 élèves.
Enfin, il faut noter que la mise en barrettes de plusieurs groupes de français et de maths et l’augmentation des heures supplémentaires rendra les remplacements dans une même discipline encore plus compliqués.
La réduction des effectifs de classe et la diminution des heures supplémentaires permettraient d’apporter aux collèges la souplesse dont nous avons besoin et des conditions d’apprentissage profitables à toutes et tous. Au lieu de cela, notre ministère préfère remplacer des dispositifs qui n’ont jamais fait leurs preuves, faute d’une évaluation objective, par d’autres qui ont montré leur inefficacité par le passé.
Tous ces points méritent d’être discutés collectivement, en conseil pédagogique, en HIS ou en AG, en particulier dans la semaine de mobilisation appelée par l’intersyndicale Education.
Visio DHG mercredi 7 février de 10h30 à 12h. Inscription au
Pour en savoir plus sur le choc des savoirs :
- « 4 pages » Analyse de la CGT Educ’action
- Tract « Choc des savoirs et DHG des collèges »
- Affiche « Choc des savoirs » : assez de fausses solutions