« Devoirs faits » dans l’académie de Dijon : la précarité au secours d’une mauvaise mesure.
Parmi les mesures emblématiques instaurées à la rentrée par le ministre Blanquer, on retrouve la mise en place du dispositif « Devoirs faits » qu’il avait déjà expérimenté en tant que DGESCO.
Si la CGT Educ’action partage l’idée que les devoirs sont un élément de discrimination sociale et culturelle, elle ne partage pas l’application de ce dispositif dans les établissements du second degré depuis la rentrée de novembre. Elle considère que le ministère ne peut pas sous-traiter cette prise en charge aux associations, les retraité-es ou jeunes en service civique. Si l’Ecole décide d’aider ses élèves, elle doit pouvoir le faire grâce aux compétences pédagogiques des personnels statutaires et formés.
Aujourd’hui, dans l’académie, on franchit une étape de plus dans la précarisation de ce dispositif. En effet, afin de pouvoir répondre à la demande institutionnelle et de faire face en même temps aux incapacités de recrutements des intervenant-es, les services académiques ont décidé d’étendre le recrutement aux étudiant-es de l’université de Bourgogne et au développement de la télé-intervention. Hallucinant ! Ainsi, pour couvrir l’ensemble du territoire et palier aux manques de personnels, on déréglemente encore plus la chose et on va expérimenter l’enseignement à distance…
A quand le développement des salles connectées dans les établissements du second degré de certains territoires ruraux bourguignons pour développer les enseignements à distance de matières déficitaires en personnels menés par des collègues basé-es à Dijon ou Chalon ?
On court à la catastrophe et on relègue encore plus loin les déserts de population bourguignons…