Fier·es du renforcement de la CGT Educ’action suite aux élections professionnelles, les difficultés d’accès au vote nous interpellent toutefois. Confrontés à de multiples problémes techniques, nos collègues trop souvent accaparés la gestion du quotidien et par des tâches chronophages, ne se sont projetés que tardivement dans le scrutin, et beaucoup se sont désintéressé·es d’un processus électoral fastidieux.
La complexité du vote électronique a contribué une nouvelle fois à la diminution de la participation, en particulier celle des personnels précaires, pourtant de plus en plus nombreux dans l’Éducation nationale. C’est pourquoi nous demandons le retour à un vote à l’urne pour les prochaines élections professionnelles.
Au moment où le ministre annonce un Plan Maternelle, nous tenons à réaffirmer notre attachement à l’école maternelle, bienveillante, définie par les programmes 2015. Nous ne voulons pas d’une école qui cantonnerait les enseignants à des séances répétées d’entraînement à des techniques pour préparer les évaluations standardisées au CP.
L’école que nous voulons porte une autre ambition et elle suppose un investissement à la hauteur des besoins : abaissement des effectifs, locaux et matériels adaptés, présence de RASED et d’ATSEM à temps plein pour chaque classe…
Les différentes circulaires du ministre Ndiaye, loin d’être progressistes, signent une nouvelle attaque idéologique où aucune place n’est laissée au professionnalisme des personnels ni aux recherches pédagogiques qui contrediraient celles du Conseil Scientifique. Seuls comptent les savoirs fondamentaux, les exercices répétitifs et leurs prescriptions pédagogiques descendantes pour dire aux enseignants comment ils doivent travailler.
Ces circulaires visent à masquer les politiques d’austérité menées depuis des années par les gouvernements successifs et qui sont responsables de la dégradation des conditions d’apprentissage des élèves (classés surchargées, enseignants non remplacés faute de personnels suffisants). Sans oublier la généralisation de la politique du « tout évaluation « …
Le ministre poursuit un « grand bricolage « en instaurant des nouveautés financées à budget constant avec inévitablement des victimes collatérales. C’est le cas de la Technologie en 6 ème qui serait sacrifiée sur l’autel du Soutien généralisée aux élèves.
Enfin, nous sommes réunis au lendemain d’une mobilisation historique contre la réforme des retraites. Par l’accès plus dificile à une carrière complète, ce sont nos pensions qui seront rognées alors que nos salaires ont déjà tant perdu par le gel du point d’indice. Et alors que nos conditions de travail se dégradent chaque jour, comment imaginer que nous pourrons tous et toutes travailler jusqu’à 67 ans sereinnement et en bonne santé.
D’ici la prochaine journée nationale interprofessionnelle, la CGT Éduc’action 71 appelle à une semaine de grèves et d’actions. Elle invite les personnels à se réunir partout en assemblées générales et à impulser les suites de la mobilisation dans les établissements, écoles et services. Elle soutient toutes les grèves et mobilisations locales décidées par les personnels qui s’inscrivent dans la lutte pour la défense des retraites, des salaires et des conditions de travail.
La CGT Éduc’action appelle à amplifier la grève et les manifestations intersyndicales du 31 janvier et à construire la reconduction dès le 31. Les vacances de février seront ensuite l’occasion de prendre une part active à toutes les mobilisations interprofessionnelles jusqu’au retrait du projet gouvernemental.
La CGT revendique la retraite à 60 ans car cela est possible via une augmentation des recettes : hausse des salaires, égalité salariale entre les femmes et les hommes, fin des exonérations, taxation du capital… Des solutions existent pour financer la retraite, sans pénaliser encore une fois les travailleuses et travailleurs et en particuliers les plus précaires.
A Chalon, le 23 janvier 2023
Communiiqué de la DSDEN71 avec la liste des classes menacées de fermeture
La CGT Educ’action, comme tous les syndicats présents, a voté contre le projet présenté par la DSDEN71, car nous estimons que le nombre de classes fermées dans notre département est bien trop élevé par rapport à la baisse démographique qui justifierait ces fermetures. Le projet sera présenté à nouveau le 1er février 2023 lors du CSA SD de repli.