Lire la déclaration de la CGT Educ’action
Bilan de la CAPA
La FSU, la CGT Educ’action, le SGEN, la FNEC FO et le SNALC ont réalisé des déclarations préalables à cette CAPA concernant les contestations de rendez-vous de carrière. Elles ont dénoncé les attaques des gouvernements successifs contre l’Éducation Nationale : moins de moyens, gel du point d’indice, suppression de postes et de classes, gel de la part collaborative du pass culture, peu d’attractivité de nos métiers…
Les organisations syndicales ont pointé du doigt le peu de recours réalisés par les collègues, par découragement.
Le rectorat a explicité sa manière d’étudier les contestations : c’est un système de « tamis » successifs, avec des relectures afin de voir la déconnexion entre le tableau de compétences et les commentaires des évaluateurs.
Les syndicats se sont étonnés de ne pas avoir été destinataires des recours gracieux effectués avant la CAPA, se posant la question si ces recours avaient réellement eu lieu. Le rectorat a avoué une erreur de méthode, affirmant que des recours gracieux avaient bien été réalisés.
Pour les certifié·es
Sur 15 demandes de recours gracieux, aucun dossier n’a obtenu satisfaction. 10 contestations ont été portées devant la CAPA, ce qui signifie que 5 collègues ont abandonné la procédure en cours de route. Selon le rectorat, cela montre l’acceptation des collègues de l’évaluation. Selon les syndicats, cela indique plutôt un découragement des collègues. Sur les 10 contestations, 4 révisions « d’appréciation finale rectrice » ont été acceptées, au prix de longues négociations : 2 pour le 2eme RDV et 2 pour le 3ème RDV carrière.
Pour les agrégé.es
Aucune demande de recours gracieux n’a obtenu satisfaction avant la CAPA. Sur les 4 recours examinés, 3 révisions « d’appréciation finale rectrice » ont été réalisées pour le 2eme RDV carrière.
Pour les PEPS
Un recours gracieux a obtenu satisfaction avant la CAPA. Sur les 2 recours présentés à la CAPA, aucun avis n’a fait l’objet modification pendant la CAPA.
Pour les PLP
2 recours gracieux ont été effectués avant la CAPA et ont obtenu satisfaction. Un seul avis a été révisé pour les deux autres recours présentés en CAPA.
Bilan général
Beaucoup de discussions se sont déroulées autour de la nature même de l’évaluation, censée être l’image d’une carrière alors que cela ne se déroule que sur une séance. Cette évaluation détermine une partie de l’avancement des collègues, sans prendre en compte le contexte au moment de l’évaluation (arrivée nouvel dans un établissement, nouveau chef d’établissement qui connaît peu ses équipes, TZR, contexte personnel, délai de prévenance pour de RDVC trop court…).
De même, de longues négociations ont eu lieu à propos de l’inadéquation de certains tableaux avec les commentaires des évaluateurs, ce qui donne lieu à une appréciation finale qui n’illustre pas la qualité du service du.de la fonctionnaire.
Globalement, il apparaît une déconnexion entre les collègues qui s’investissent dans leur travail d’enseignement et diverses missions et une administration qui trouve que cela n’est jamais suffisant.