Compte rendu de l’entrevue DASEN71 / AESH
avec Sud Education et CGT Educ’action – 30/09/2019
Rien de concret n’est ressorti de l’entrevue : La rectrice ayant confirmé par courrier son calcul du temps de travail des AESH, le DASEN71 est resté sur ses positions : Le temps de travail global des AESH respecte les 964h annuelles qui correspondent au temps partiel 60 %. Selon lui, ajouter une partie des heures de tâches connexes au temps de service des AESH est une reconnaissance de leur travail invisible et permet de l’institutionnaliser.
La décision nous est présentée comme une décision académique pleinement assumée, et le DASEN71 nous dit ne pas craindre les saisies du Tribunal Administratif sur le sujet. (Il a par contre eu un instant de surprise quand nous lui avons annoncé que 3 personnes étaient déjà prêtes à le faire).
Rétrospectivement, je crains que les heures restantes dévolues au tâches connexes (78h pour les AESH qui ont déjà bénéficié de la formation et 39h pour les autres) ne soient reportées sur des semaines hors temps scolaire.
Nous avons tenté de montrer l’absurdité de cette mesure à partir d’exemples :
- Dans un établissement du Mâconnais, en partant d’un emploi du temps de 25h30, on passe à un temps d’accompagnement de 25h30 et donc à plus de 26h30 de temps de présence dans l’établissement inscrits à l’emploi du temps.
- Dans le primaire, où les élèves ont 24h de cours, les AESH devront s’occuper à faire « des choses » (?) pour atteindre les 25h30 demandées, alors que dans le secondaire ces 25h30 sont déjà faites en temps d’accompagnement.
Nous nous étonnons que les AESH du 2nd degré aient besoin de moins de temps de concertations ou de préparation que dans le 1er degré.
Quand une AESH explique le travail réalisé en dehors des cours et ses initiatives d’auto formation, le DASEN71 lui répond que ce temps pourrait très bien être déduit du temps inscrit à l’emploi du temps. Mais il est incapable de dire qui prendra cette décision et qui la validera, renvoyant ainsi chaque AESH en négociation directe avec son supérieur hiérarchique.
Quelques semaines après la publication de la circulaire départementale, nous constatons déjà des dérives. Les interprétations des Chefs d’établissement se font souvent au détriment des AESH.
Le DASEN71 reconnaît que le temps de service des AESH ne se limite pas au temps de présence de l’élève et que les AESH sont des personnels de première importance, dont il faut reconnaître la place dans l’équipe pédagogique. Par contre ils ne devraient pas avoir de rôle pédagogique, ce qui relève de la compétence de l’enseignant
Les AESH ont témoigné de leur travail toujours plus compliqué, de leur épuisement le soir, du manque de reconnaissance institutionnelle (de la part de l’administration et des collègues), de leur situation précaire (temps partiel imposé) de leur insuffisance de formation.
Globalement le discours a été très paternaliste, dans l’écoute et la compassion, voire la condescendance, mais nous avons eu parfois le sentiment que le DASEN71 et son équipe découvraient la réalité du travail et des situations des AESH..
Autres sujets abordés et les réponses de la DSDEN71
Reconnaissance institutionnelle : la réponse passe par une approche collective, à tous les niveaux de l’Éducation Nationale : conseillers pédagogique, cadres du département, chefs d’établissements, directeurs d’école, enseignants.
Salaires : les ordres de paiement étant envoyés 2 mois avant la paye, le passage à 60 % sera effectif sur la paye d’octobre avec rattrapage. Normalement tous les AESH ont reçu un paiement pour septembre (avance pour les nouveaux contrats). Il faut signaler rapidement toutes les situations anormales.
Fiche de paye : pour les personnes ne pouvant accéder à l’ENSAP, ou ne disposant pas de toutes leurs fiche de paie, il faut signaler le problème au service de paye du rectorat.
Frais de déplacement : une note académique va paraître. Saisir des ordre de mission et des états de frais sur Chorus (nous faisons remarquer que c’est une démarche en ligne complexe).
Formation : Le DASEN71 est conscient de l’enjeu d’une véritable formation continue. + note académique sur la mobilisation du CPF (compte personnel de formation).
Congé maladie : Nous avons évoqué le cas de personnes, qui malgré le fait d’être passé à la MGEN pour leur sécurité sociale, ont du rembourser les indemnités journalières trop perçues par des saisies sur salaire. Nous avons demandé pourquoi ces personnes ne bénéficiaient pas du maintient de salaire, seul avantage d’avoir la MGEN comme centre de sécurité sociale. Nous avons bien précisé qu’il ne s’agissait pas de confusion entre la sécurité sociale de la MGEN et la mutuelle MGEN. Le DASEN71 semble découvrir la situation et ne peut pas non plus l’expliquer.
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