En 1982, l’âge de la retraite était fixé à 60 ans pour 37,5 ans de cotisation (5 ans plus tôt pour les catégories actives). Depuis les premières contre réformes de 1993, on est passé à 40 ans de cotisation et un allongement progressif vers 43 ans (réforme Touraine) avec un départ à 62 ans minimum…
À chaque fois, ces régressions sociales nous ont été présentées comme absolument nécessaires afin de sauver définitivement le système de retraite… Aujourd’hui, on nous ressert les mêmes arguments fallacieux pour imposer un report de l’âge de départ à 64 ou 65 ans et/ou un allongement de la durée de cotisation.
Les mêmes recettes provoquent les mêmes dégâts : destruction du système des retraites, appauvrissement des retraité·es, précarité du marché de l’emploi…
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Ce que le gouvernement veut nous faire croire
« Il faut allonger le temps de travail pour sauver le système, pour qu’il n’y ai pas de déficit, pour faire comme nos voisins européens, parce qu’on vit plus longtemps, pour améliorer les petites retraites, pour améliorer les retraites des femmes… »
Notre système de retraite n’est pas en péril. Selon le dernier rapport du COR, le prétendu déficit est très faible comparé au budget des retraites et peut se combler très facilement. Par contre, les pistes avancées détérioreraient un système déjà défavorable aux salarié·es et retraité·es.
Pour mémoire, l’âge d’annulation de la décote est déjà à 67 ans (comme chez la plupart de nos voisins européens), l’espérance de vie en bonne santé n’augmente pas, le minimum contributif (MiCo) à 1200€ n’est pas la panacée et n’a pas été amélioré depuis 2003, la situation pour les femmes retraitées serait encore détériorée…
Un danger pour les femmes
La pension moyenne actuelle perçue par les femmes est inférieure de près de 40 % à celle des hommes. En vieillissant, on augmente le risque d’être au chômage, en arrêt maladie, en invalidité, en précarité… Et les femmes séniores sont plus souvent dans ces situations que les hommes séniors. Inégalités qui se creuseraient avec un nouveau report de l’âge de départ à la retraite.
Retraite minimale à 1200€ ?
Un MiCo (n’est pas une aide sociale contrairement au minimum retraite) à 85% du SMIC était déjà prévu lors de la réforme 2003 mais jamais appliqué… 85% du SMIC ? C’est quelques euros au-dessus du seuil de pauvreté. Une misère. De plus, son accès est restrictif (basé sur une carrière complète) et ne devrait pas concerner les actuel∙les retraité∙es.
D’autres choix sont possibles : une retraite à taux plein, à 60 ans maxi ou 37,5 ans de cotisation
Comment la financer ?
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- Augmenter les salaires
- Aligner la rémunération des femmes sur celle des hommes
- Mettre fin aux exonérations de cotisation sociale
- Développer l’emploi stable et qualifié
- Taxer les profits
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