Chaque année les mêmes questions reviennent quand aux tâches qui peuvent être demandées aux AESH lors des journées de pré-rentrée. Chaque année, les témoignages se succèdent, nous relatant des situations où on demande aux AESH de préparer l’école, la classe, ou de réaliser des tâches administratives au motif qu’elles-ils sont redevables d’une journée de travail à l’État.
Les missions des AESH sont définies par la Circulaire 2017-084 du 13 mai 2017. D’ailleurs le Guide AESH publié par le Ministère en juillet 2020 tout comme la circulaire du 5 juin 2019 rappellent que « Les missions que vous exercez dans le cadre de votre contrat de travail d’AESH sont strictement énumérées par la circulaire n° 2017-084 du 3 mai 2017. Les services académiques, les écoles ou les établissements, ne peuvent pas vous confier des tâches n’y figurant pas. »
La circulaire du 5 juin 2019 précise encore ce qu’est le temps de service d’un-e AESH :
Ce temps de service inclut l’ensemble des activités réalisées par l’AESH au titre du plein exercice de ses missions :
-
- l’accompagnement du ou des élèves ;
- les activités préparatoires connexes pendant ou hors la période scolaire ;
- les réunions et formations suivies pendant et hors temps scolaire.
Au regard de tous ces textes officiels qui vont tous dans la même direction, on peut facilement convenir que lors de la journée de prérentrée, il soit demandé aux AESH d’être présents sur leur lieu d’exercice pour :
- les réunions avec les autres personnels et les autres AESH de l’école ou de l’établissement
- les formalités administratives
- la préparation de la prise en charge de son ou ses élèves
Il est par contre tout à fait inacceptable que l’on demande aux AESH de faire du rangement, du ménage ou des photocopies. Si vous êtes dans cette situation, il faudra certainement faire acte de résistance et apprendre à dire non (tout en restant diplomate dans votre opposition à la demande de la personne qui organise votre service)
- Demandez par exemple que l’on vous permette l’accès à un ordinateur afin de vous connecter à la plateforme « cap école inclusive » dans le but de parfaire votre formation.
- Vous devriez même en profiter pour exiger vos accès à votre email académique et vos identifiants si vous ne les avez pas ou plus. Les documents officiels précités insistent tous sur la nécessité d’une inclusion entière des AESH au sein des équipes. Ainsi, on peut lire dans le Guide National :
Vous êtes agent public du ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse. À ce titre, vous disposez d’un NUMEN (un identifiant associé à tout agent exerçant pour ce ministère) et d’une adresse électronique professionnelle sous le format suivant : ).
- Pensez à bien comptabiliser les heures de travail effectuées lors de cette journée de prérentrée dans vos heures connexes (vous savez, celles qui sont en plus de l’accompagnement en présence élève)
- Et enfin, puisqu’il est toujours de bon ton de faire de petits cadeaux pour entretenir de bonnes relations, pourquoi ne pas offrir un exemplaire du vade-mecum sur l’accueil des AESH aux directeurs d’école ou aux chefs d’établissement. Rassurez-les, ces publications ne sont pas de la CGT, mais bien de leur ministre préféré. Le guide syndical AESH de la CGT Educ’action est bien évidemment une lecture conseillée.
À celles et ceux qui craignent de briser une « bonne ambiance » ou redoutent des « représailles » de la part de la hiérarchie :
- Que dire d’une « bonne ambiance » si elle se fonde sur des procédés qui rabaissent une catégorie de personnels ?
- Pensez-vous que tout accepter mettra fin à cette situation ou encouragera d’autres abus ?