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Nov 13 2018

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AESH : Première réunion du collectif du 71

Mercredi 10 octobre 2018 a eu lieu la première réunion du collectif AESH sur le bassin Louhannais. A quelques jours de la création officielle du collectif national AESH de la CGT Educ, ce fut l’occasion de faire le point sur les difficultés rencontrées par chacun.es

Il est grand temps de se faire entendre. D’année en année les conditions de  travail des AESH se dégradent, comme si finalement nous étions transparentes, comme si nous ne pouvions penser, comme si nous étions de parfaites potiches !

Mais non, suffit !

Me voici donc porte- parole de mes collègues :

  • Manque de connaissances et de reconnaissances de notre métier auprès des établissements (l’équipe pédagogique ne nous connait pratiquement pas, les professeurs ne sont pas avertis de notre présence, bref, de parfaits fantômes !)
  • salaire insuffisant (- 700€ pour une quotité de travail de 57%)
  • Emploi du temps élastique
  • Manque de considération
  • Peu de dialogues et d’informations des établissements dans lesquels nous travaillons
  • Horaires fantaisistes
  • Plusieurs établissements avec beaucoup de kilomètres d’éloignement
  • Pas d’indemnité kilométrique
  • Parfois, manque de respects

D’autres collègues n’ont pas voulu me laisser leurs témoignages ( CDD, peur de perdre leur prochain contrat).

Mais je ne peux en rester à ce stade. L’une d’entre elle a eu des soucis avec un jeune élève de primaire. Celui, à plusieurs reprises, a essayé de mettre sa main dans l’entre cuisse de cette collègue ; la direction n’a pas jugé bon de faire une fiche de signalement, pour la raison que cet élève était jeune et handicapé !

  • Jusqu’où devrons-nous subir de telles affres ?
  • Que dit la législation sur ce genre d’événement ?
  • Comment sommes nous protégées ?

Un élément qui revient sans cesse lors de nos rencontres entre Aesh, est le manque de formation (60h00,le collège n’est pratiquement pas abordé !), les élèves sous dossiers MDPH ont des pathologies de plus en plus sévères,(et physique, je pense notamment aux élèves en fauteuil roulant) , rares sont les collègues qui ont accès aux dossiers médicaux, et quand bien même, il faudrait être psy ou toubib pour décrypter les handicaps .

Nous sommes donc sensées faire des miracles pour ces enfants accueillis en établissement ordinaire. Or, il existe des classes spécialisées (ULIS), mais malheureusement trop peu nombreuses en Saône et Loire ;

Malgré toutes nos bonnes volontés, il est parfois très difficile de trouver des solutions pour certains élèves handicapés, dans de bonnes conditions de travail. Car, nous n’avons

  • Aucun outil pédagogique
  • Aucun référentiel AESH
  • Pas de livres traitants des pathologies les plus courantes telles que la dyslexie,dyspraxie, dyscalculie,dysorthographie, etc,etc

Nous avons également constaté qu’il n’existait pas d’organigramme du rectorat représentant notre corporation. Si bien que lorsqu’il est question de résoudre un souci administratif, c’est le parcours du combattant. Par exemple :

  • Fiche de salaire (tous les 3 ou 4 mois)

  • La clarté des contrats ?

  • Où s’adresser et à qui et quand pour la prochaine rentrée scolaire ?

  • Qui décide de nos affectations ?

N.L – AESH

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