Une réforme globale s’inscrivant dans une idéologie autoritaire et centralisée
Dans son livre intitulé « Construisons ensemble l’École de la confiance » au début du chapitre consacré à la formation initiale des professeur·ses, Jean Michel Blanquer écrit : « La formation initiale est [en effet] la clé de la transformation de notre école. » Un peu plus bas : un premier bilan des ESPE s’impose d’autant qu’elles se caractérisent par la diversité de leurs projets pédagogiques. A l’aune des retours d’expérience qui nous parviennent et des priorités données à la maitrise des savoirs fondamentaux, des ajustements des formations sont inévitables. Il y reprend l’exemple qu’il avait déjà donné dans un précédent ouvrage « L’École de demain » de la formation en médecine dont le modèle se fonde à la fois sur l’excellence scientifique et sur un exercice progressif et continu de praticien·ne. Plus loin, il dit encore que la question des ESPE n’est pas tant un sujet de structure que de contenu : qui y enseigne et qu’y enseigne-t-on ?Dès lors chacun·e comprend aisément que la réforme de la formation initiale des enseignant·es et des personnels d’Éducation est une réforme globale qui va modifier en profondeur, les parcours de celles et ceux qui se destinent aux métiers de l’Éducation, mais encore très probablement leur entrée dans le métier et l’exercice de celui-ci une fois qu’ils et elles auront réussi leur concours.
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